top of page

Histoire du karaté

 

Le Karate-do est aujourd'hui un art martial Japonais, au même titre que le Judo ou l'Aïkido. Mais ses origines sont Okinawaïennes...L'ile d'Okinawa fait partie de l'archipel des Ryukyu. Elle se trouve à un bon millier de kilomètres au sud du Japon et à égale distance à l'est des côtes Chinoises. Cette île se trouve à la croisée de multiples chemins avec des influences Chinoises, Japonaises mais certainement aussi Malaisiennes et Philipinnes...

 

Dès le 14ème siècle il est fait état de techniques de combat connues sous le nom de Tode (technique chinoise ou main chinoise) fortement inspirées des sources chinoises. Vers le début du 15ème siècle l'ile devint un royaume sous la direction d'un unique roi. C'est l'époque où les villes de Naha et de Shuri prospèrent grâce à des relations commerciales avec tout le sud-est asiatique.

Vers la fin de ce 15ème siècle, le pouvoir décide, par peur des révoltes et pour se protéger, l'interdiction à tout okinawaïen de porter une arme. C'est évidemment le grand tournant pour l'ancêtre de notre art martial. Les techniques à mains nues (Tode) vont se développer et parrallèlement les paysans et les pêcheurs vont convertir leurs outils de travail en armes redoutables... C'est ainsi que vont se développer les techniques avec armes connues aujourd'hui sous le vocable de Kobudo.

Une nouvelle étape décisive a lieu au début du 17ème siècle avec la survenue d'une nouvelle guerre civile au Japon avec comme vainqueur le clan Tokugawa, et le vaincu, le clan Satsuma. Ce dernier envahit Okinawa avec 3000 guerriers... L'ile restera sous l'autorité des Satsuma jusqu'en 1879.
Très vite aprés cette occupation, les nouvelles autorités interdirent une nouvelle fois toute possession d'armes, ainsi que toute pratique à caractère martial. On est certain qu'une nouvelle fois les Okinawaïens bravèrent l'interdiction et eut pour effet de relancer l'esprit de résistance des autochtones. Ce fut l'éclosion rapide des techniques de combat. en effet à partir de 1630 le Tode se développe vraiment en système complet et complexe à l'abri des yeux de l'occupant. en ce temps-là n'était recherché que l'aspect strictement utilitaire : la technique était martiale. Les entraînements avaient lieu dans le plus secret, de nuit, et la transmission des techniques ne se faisait qu'oralement. Cependant, petit à petit des experts plus doués émergèrent du lot des pratiquants, des styles se diversifièrent et des maîtres codifièrent leur enseignement...

Cette maturation aboutit au cours du 19ème siècle à des ramifications en styles de Shuri (Shuri-te la main de Shuri), de Tomari (Tomari-te la main de Tomari), et de Naha (Naha-te la main de Naha), du nom des localités qui les virent naître. Les deux premiers styles deviendront le Shorin-ryu (école de Shorin influencée par les styles du nord de la Chine, aux mouvement rectilignes, amples et légers) et le 3ème deviendra le Shorei-ryu (école de Shorei, style court, dur et interne aux mouvements circulaires et puissants caractéristiques du sud de la Chine). "Shorin" et "Shorei" étant deux manières okinawaïennes de prononcer le terme chinois de "Shaolin".

 

Notre style, le Shotokan, créé par Funakoshi Gichin, est issu du Shurite. Ainsi les maîtres de Funakoshi furent Azato et Itosu. Ce dernier fut un grand pédagogue.  C'est lui qui codifia au début du 20ème siècle, quelques années avant sa mort, les cinq kata Pinan (Heian en Shotokan) dans un but de prosélytisme et dans un souci pédagogique. Et c'est lui aussi qui fit accepter son style dans le programme d'éducation physique de l'école primaire Shuri-jinjo.

C'est enfin vers la fin des années 1920 que par l'intermédiaire de Maître Funakoshi l'Okinawa-te s'ouvrit au Japon et se transforma en Karate....

bottom of page